EMMANUEL LACOSTE
RÉSIDENCE DE CRÉATION
Derrière l’obscurité…
Un partenariat imagespassages et L’Angle – espace d’art contemporain avec la participation de la Fondation Salomon, et Archipel Art Contemporain à Saint Gervais.
Dans la perspective de l’exposition « Forces invisibles », projet co-produit par l’Angle et imagespsassages, Emmanuel Lacoste est accueilli en résidence pour la production de sa pièce Derrière l’obscurité qui prendra les formes d’une installation, d’une performance et d’une vidéo.
« L’objet de ce projet est de poursuivre une expérimentation mêlant une action inspirée de la danse soufie et la création de « miroirs grattés ». Les formes finales seront une série d’œuvres plastiques, une performance et un film. Cette démarche s’inscrit dans le prolongement des travaux Miroir Miroir (2018) et Correspondances (2019) illustrés ci-après, ainsi que d’une résidence lors de laquelle j’ai eu l’occasion d’expérimenter le procédé de Derrière l’obscurité… Le propos initial était simple, littéral : gratter le noir pour retrouver mon reflet, gratter la noirceur pour me retrouver, l’écriture automatique comme outil intuitif. Puis le texte, porteur d’un message trop prégnant, est devenu inutile. Je suis donc allé chercher une autre langue, lointaine, qui diluait le sens dans la plastique, le geste et la sonorité jusqu’à le faire disparaître totalement. Plus tard, un rêve éveillé m’a amené à explorer une autre forme de langage : la danse soufie. Cette bascule dans l’espace où l’expression corporelle et la spiritualité fusionnent a mis au jour une série de questionnements sur ma pratique. Comment définir le cadre d’une démarche artistique ? Où se situe la frontière entre inspiration et concept ? Entre l’âme de la création et le sens que l’on veut lui donner ? Le rite de la danse, lorsqu’elle approche la transe, permet-il d’opérer cette transition ? Ne suis-je alors qu’un véhicule ? Or ces questions étaient déjà présentes lors du tout premier miroir gratté, sur lequel l’écriture automatique avait révélé un dialogue avec le sacré que je n’avais pas voulu voir… » Emmanuel Lacoste