MIDI DU DOCUMENTAIRE SUR L’ART CONTEMPORAIN
Marcher Créer
Hamish Fulton et Francis Alÿs
Mardi 26.11.2024 ─ 12:15
En écho au Renc’art autour du travail de l’artiste Hamish Fulton proposé le mardi 3 décembre à 12h30 à l’Artothèque des médiathèques d’Annecy, imagespassages présente une séance de projection consacrée à la marche comme procédure artistique et outil pour observer et questionner le monde. Seront présentés, un court entretien avec Hamish Fulton et un documentaire sur Francis Alÿs.
Francis de Smedt, dit Francis Alÿs, est un artiste pluridisciplinaire belge, né le 22 août 1959 à Anvers, vit au Mexique. Parcourir la ville et se mêler à la communauté humaine est le point de départ à partir duquel Francis Alÿs donne à voir nos conditions collectives modernes d’existence. À l’origine de la plupart de ses projets, de longues déambulations dans la ville au cours desquelles il produit, dans un premier temps, notes et dessins, voire collages et peintures. Ces derniers sont suivis de projets de performances, elles-mêmes donnant parfois lieu à des vidéos. Se conduisant dans l’espace public comme un passant à la fois impliqué et regardant les choses avec distance, Francis Alÿs tend un miroir à la société et développe un travail fondé sur l’anecdote de la vie quotidienne, sur le témoignage du vu ou du vécu. Il produit des sortes de « fables » dont il souhaite qu’elles échappent au discours explicatif sur l’art. Pour s’affranchir de la diffusion des œuvres par l’institution, il prend le parti de rendre l’œuvre d’art directement accessible au plus grand nombre par le biais de l’événement et d’une parole « publique ».
Hamish Fulton, artiste marcheur, développe depuis près de cinquante ans une œuvre engagée en prise avec les grands enjeux et défis environnementaux que nos sociétés doivent relever aujourd’hui. Hamish Fulton ne cherche pas à transformer la nature mais à montrer que c’est la nature qui vous transforme : marcher est pour lui un acte militant, politique. Dans une démarche humaniste, sa pratique s’est élargie à des pratiques de marches collectives, nous interpelle sur nos liens d’interdépendance avec la nature et sur notre modèle de société productiviste.
« Chemin faisant, le piéton planétaire élabore des microsituations expérimentales, il fabrique de l’expérience parce qu’il ne peut pas faire autrement, parce qu’il a à faire avec le monde, avec ses rythmes, son battement, et que, circulant dans ses vitesses, il ne recherche qu’une seule chose : l’invention d’une vitalité. » Thierry Davila, Marcher, Créer. Déplacements, flâneries, dérives dans l’art de la fin du 20e siècle, Paris, Regard, 2002, p. 180.
Une séance proposée en partenariat avec l’artothèque des médiathèques d’Annecy