Oops, je l’ai encore fait

« Oops, je l’ai encore fait
Je ne suis pas si innocente
Mais ça ne veut pas dire que je suis sérieuse 
Car perdre tous mes sens 
Ça c’est complètement moi » (B.S.)

À l’occasion de l’invitation d’imagespassages, l’équipe du Festival a sélectionné  9 vidéo d’artistes d’ici et d’ailleurs qu’ils souhaitent partager avec le public annécien. Lors de cette soirée, nous pourrons échanger en visio avec l’équipe du Festival ainsi que certains des artistes présentés.

Depuis 1988, le Festival international Les Instants Vidéo est une manifestation dédiée aux arts vidéo, numériques et poétiques (monobandes, installations, performances, multi-médias…). Il se déroule à Marseille Friche la Belle de Mai en novembre, et avant et après ces dates, l’équipe collabore avec des structures partenaires pour organiser les escales du festival dans d’autres lieux de Marseille, dans la Région… et à l’international. L’ensemble de ces escales forment ce qu’ils appellent une constellation poétronique. 

Programme

Oops, je l’ai encore fait (48’05)

« Oops, je l’ai encore fait
Je ne suis pas si innocente
Mais ça ne veut pas dire que je suis sérieuse
Car perdre tous mes sens
Ça c’est complètement moi » (B.S.)

Treetops (3'09 - 2015) / Dustin Morrow (Etats-Unis)

Un film expérimental qui traite des frustrations et des limites de la reproduction du monde qui nous entoure à l’aide de caméras, d’enregistreurs sonores et d’ordinateurs. Quels que soient les efforts que nous déployons, les outils que nous utilisons ont des limites.

The Stream XI (7'50 – 2020) / Hiroya Sakurai (Japon)

À proximité des rizières, l’eau suit des chemins artificiels, donnant lieu à une nouvelle forme de beauté distincte de l’état naturel. C’est au service de l’économie et de la distribution des marchandises que sont créés les flux d’eau, comme les réseaux de transport. Un mouvement dans un cercle géant.

Atomic Ghost (3'58 - 2021) / Cendrine Robelin (France)

Né sur la plage près d’une centrale nucléaire, Atomic Ghost se débarrasse de nos déchets à obsolescence programmée qui existeront encore pendant des centaines d’années. Un film sur le poids du passé et du désir de s’en libérer.

Very, Very, Tremendously (12'12 - 2021) / Guangli Liu (Chine)

La civilisation est un égout. Pour nous, les déchets sont les cadavres de marchandises, parce qu’elles perdent leurs fonctionnalités, mais on retrouve des modèles de ces mêmes déchets pour décorer la réalité virtuelle des jeux vidéo. Nous sommes capables de transformer un volcan en fosse septique dans un jeu de simulation de ville. Nous gagnons notre vie en récupérant les déchets sur de vraies montagnes d’ordures, en gagnant quelques dollars par jour.

Selfportrait. Please remember that You molded me like clay. Would You now return me to dust? (1'21 - 2020) / Maria Kazvan (Ukraine)

Réaliser que nous allons tous mourir me donne le pouvoir de bouger et de combattre mes peurs. J’ai été fait d’argile et je redeviendrai poussière. Je suis Terre. Je peux aussi créer une nouvelle vie. Je suis passion, idées, énergie, sexe. Mon corps grandit, fleurit. Mon corps change pendant que je suis en vie. Il continuera à changer après ma mort car même la mort est en vie.

Fear (3'42 - 2022) / Julius Zubavičius & Antanas Skučas (Lituanie)

Bonjour l’Europe de l’Ouest, c’est l’appel de l’Est. Inspiré par Jiddu Krishnamurti. Des mots intemporels explorent la nature de la peur et ses effets sur nos vies.

Charger les frondaisons (5'10 - 2021) / Olivia Csiky Trnka & Noé Cauderay (Suisse)

Les pensées fulgurantes d’une passagère avant le crash de son avion dans la jungle.

Satyre voilé (6'13 - 2021) / Charlotte Janis Rabuteau (France)

Conte biologique de science-fiction sur la revanche des algues, lichens et champignons sur les humain·e·s : la révolution des micro-organismes. Vidéo réalisée en Bretagne avec des prises de vue microscopiques.

Disparition (4'30 - 2021) / Anthony Rousseau (France)

Appropriation et détournement de la séquence mythique du film Chantons sous la pluie (1952) de Stanley Donen où Gene Kelly danse et chante sous la pluie. Ici le corps gracieux qui virevolte au gré des éléments, se fait absent. Seuls subsistent les nombreux artefacts numériques de cette présence et les ombres projetées autour d’elle. Ce périple inquiétant s’accompagne de lipogrammes qui viennent faire écho à cette tentative d’effacement…

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